Je connaissais déjà le proverbe de Bouddha sur la colère:
Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un; c’est vous qui vous brulez.
La colère fait mal, elle vous empoisonne, ainsi que votre entourage. La meilleure manière de réagir face à la colère est de l’accueillir, la gérer et ensuite l’abandonner pour passer à autre chose.
Evidemment ce n’est pas toujours facile de confronter les personnes qui nous blessent ou de se remettre suffisamment en question pour accepter son rôle, pas toujours irréprochable, dans certains conflits. Cela demande de l’entraînement mais le résultat en vaut la chandelle.
De nombreux livres et sites web vous expliqueront comment faire.Etre plus serein, ne plus se laisser consumer par ses colères, ses haines, ses amertumes… Arriver à passer à autre chose rapidement pour retrouver la paix… Vaste programme… Mais à portée de tous…
J’ai assisté le 13 juin 2013 au TEDxVaugirardRoad et la participante Geneviève Roger, une journaliste a raconté une fable amérindienne.
Je vous la restitue… Bonne lecture…
Les deux loups !
Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s’était montré injuste envers lui :
« Laisse-moi te raconter une histoire… Il m’arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n’en éprouvent aucun regret. Mais la haine t’épuise, et ne blesse pas ton ennemi. C’est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J’ai souvent combattu ces sentiments »
Il continua : « C’est comme si j’avais deux loups à l’intérieur de moi; le premier est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l’entoure et ne s’offense pas lorsqu’il n’y a pas lieu de s’offenser. Il combat uniquement lorsque c’est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l’autre loup, ahhhh…! Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage.
Il se bat contre n’importe qui, tout le temps, sans raison. Il n’est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l’intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon esprit. »
Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda : « Lequel des deux loups l’emporte, grand-père ? »
Le grand-père sourit et répondit doucement : « Celui que je nourris. »
Une fable amérindienne que l’on raconte le soir autour du Feu Sacré.
Auteur inconnu