Une des principales qualités d’un manager est sa congruence.
La congruence, c’est l’alignement entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais. L’exemplarité rend visible la congruence.
La citation attribuée, à tord ou à raison à Winston Churchill, résume ce qu’il se passe dans les organisations quand un manager n’est pas exemplaire :
En tant que manager, que me permet mon exemplarité ?
- J’inspire confiance car j’apparais crédible et fiable à mes équipes.
- J’ai des pratiques managériales saines qui s’appuient sur une intelligence émotionnelle forte : Des analyses statistiques indiquent clairement que plus un ou une manager a un quotient émotionnel élevé, moins il ou elle a des traits de comportement toxiques.
Source « Manager : soyez un Maître Jedi plutôt qu’un seigneur Sith ! » Sciences et Avenir – Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale.) - Je réponds au besoin de sens des équipes avec une posture alignée sur l’intention, le discours et les actes.
- Je m’appuie sur un des 4 leviers d’influence pour changer les comportements, et donc une culture, suivant le modèle d’influence présenté dans « The psychology of change management » du McKinsey Quaterly le 1er juin 2003. Ces 4 leviers sont l’exemplarité de rôles modèles, la compréhension du sens, les compétences nécessaires, les mécanismes de renforcement dans le système.
L’exemplarité n’est pas une façon d’influencer, c’est la seule.
Albert Schweitzer, Prix Nobel de la paix en 1952
Les conséquences du manque d’exemplarité des managers
- Pas de confiance envers les managers qui ne sont pas perçus comme crédibles et fiables
- Pratiques de management « toxiques » c’est-à-dire qui impactent négativement la dignité, la confiance en soi et les performances des individus
- Perte de sens pour les équipes
- Inertie de l’organisation face aux améliorations et aux innovations
Comment rester exemplaire quand je ne l’ai pas été ?
La maturité d’un manager se voit autant quand il est exemplaire que quand il ne l’est pas.
Etre exemplaire ne veut pas dire être parfait.
La capacité à me rendre compte le plus rapidement possible que je n’ai pas été exemplaire, à me réajuster, à prendre mes responsabilités et à le dire, fait de moi un modèle dont la puissance s’appuie sur ma vulnérabilité et mon intelligence émotionnelle.
Ces moments de prise de conscience et de responsabilisation face à votre non-exemplarité sont les moments où votre exemplarité sera la plus puissante car dans le quotidien, pour chacun d’entre nous, faire face à nos manquements sont les moments les plus difficiles relationnellement et personnellement.
Un des actes managériaux les plus courageux est de faire face à sa non-exemplarité en restant un modèle d’exemplarité.
Et vous, quand ne vous sentez-vous pas exemplaire face à vos équipes ?
Quels impacts sur leur bien-être et leur performance ?
Comment vous sentez-vous ?