Il n’est pas possible de séparer d’une limite rigide la vie professionnelle et la vie personnelle. Quand tout va bien, il est facile de séparer chaque moment de vie et de se déconnecter en changeant d’activité.
Quand les problèmes apparaissent, c’est beaucoup plus difficile. Nous arrivons le matin au travail avec nos problèmes personnels et nous ramenons le soir nos problèmes professionnels à la maison.
Un temps pour chaque chose
Par contre, il est possible d’accepter que nous sommes toutes ces personnes 24h sur 24h : la professionnelle, la mère, la femme, l’amie, l’épouse… Et qu’il y a un temps pour tout : un temps pour le travail, un temps pour les enfants, un temps pour la logistique du foyer, etc… sans oublier un temps pour soi, qui est celui que les mères oublient le plus facilement.
La qualité de la présence à ce que je fais, dépend de ma facilité à me déconnecter de mon activité précédente et à me reconnecter facilement à ce que je fais si je suis distraite.
Prenons l’exemple d’un appel téléphonique professionnel à la maison. Cette situation est très courante dans la vie de beaucoup de personnes qui ont des responsabilités. Si je suis présente à mes enfants, c’est-à-dire pleinement impliquée dans une activité avec eux à ce moment-là et que je me retire pendant 5 minutes pour redevenir pleinement présente de nouveau après l’appel, les enfants comprennent que je dois répondre car j’ai des responsabilités d’adultes. Et ce sera un bon modèle pour eux.
Par contre, si je ne me suis pas déconnectée de ma journée de travail quand je suis avec eux et que je les écoute d’une oreille distraite, ils sentiront que la qualité de ma présence n’est pas bonne. L’appel téléphonique peut alors devenir un prétexte à une dispute et une ambiance conflictuelle se rajoute à une journée de travail plus ou moins facile. Le sentiment de culpabilité de ne pas être une bonne mère n’est alors plus très loin.
Se déconnecter
Si la difficulté à se déconnecter est récurrente et régulière, un coach peut m’aider à modifier ce comportement et je pourrai alors me donner les permissions suivantes :
- J’accepte de m’arrêter même si ce n’est pas terminé, même si ce n’est pas parfait.
- Je ne m’impose pas de contraintes qui ne sont pas de ma responsabilité.
- Je passe sur l’activité suivante comme prévu pour ne pas aggraver la situation.
- Je sais reconnaître la valeur de l’ensemble de mes rôles et y trouver une reconnaissance équivalente bien que différente.
Etre à l’écoute de ses besoins
La qualité de ma présence est bien plus importante que le nombre d’heures passées avec mes enfants.
Comment avoir une présence de qualité après une journée stressante ? En étant d’abord à l’écoute de mes propres besoins.
Ma présence est de qualité si je suis bien mentalement, physiquement et émotionnellement.
Par contre, si je suis fatiguée et que les relations au travail ont été tendues, que je dois gérer repas/lessives/devoirs/bains/disputes en rentrant, la qualité de ma présence ne sera pas au top.
Je sais faire les bons choix.
Mon choix peut alors être de déléguer les devoirs, ou parfois de les ignorer, ou de mettre une pizza au four afin de garder toute mon énergie pour cette présence, même de courte durée, qui fera une différence pour tous et moi la première.
Les questions à se poser
Pour aller plus loin, je vous invite à répondre à ces questions :
De quoi mes enfants ont-ils vraiment besoin ?
De quoi mes enfants ont-ils vraiment envie ?
Qu’est-ce que je peux déléguer à la maison et au travail ?
Qu’est-ce que je m’autorise à ne pas faire quand je rentre plus tard à la maison, du travail ou d’une activité plaisir ?
Quels ont été mes choix en termes de répartition du temps ? Pour mon travail, pour mes enfants, pour mes amis, pour moi-même…
Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi ?
Comment je retrouve mon énergie?
Qu’est-ce qui me fait vraiment plaisir ?
Retrouvez tous les articles du dossier « Mère au travail » :
Mère au travail : Comprendre et atténuer mon sentiment de culpabilité
Mère au travail : Mieux me connaître et m’apprécier
Mère au travail : La femme que je voudrais être
Mère au travail : Améliorer la qualité de ma présence